Ce week-end, pas de froissartage ni de transmission mais un service quelque peu spécial. Samedi soir, nous avions rendez-vous à 18h15 à la cantine Savoyarde.
La cantine Savoyarde est un organisme qui a pour but de servir des repas aux personnes démunies. Dès notre arrivée, les responsables nous ont installé à des postes bien précis. Une personne pour servir le pain, une autre pour la soupe, un garçon aux desserts et le reste de la patrouille pour le plat principal. Derrière notre comptoir, notre mission était de remplir les plateaux.
Tel un restaurant scolaire, les gens circulaient le long du self et prenaient ce qu’ils désiraient. Au delà de remplir les assiettes, nous essayions, de tout notre possible, de transmettre de la bonne humeur et une joie de vivre aux arrivants. Ceux-ci sont bien souvent des étrangers arrivés il y a quelques mois de pays en guerre et atteints par la pauvreté la plus totale. Il y a aussi les habitués de la cantine qui vivent quotidiennement sans travail ni argent et n’arrivent pas à se relever.
A notre grande surprise, ces personnes sont souvent bien plus sympathiques voire polis que certaines de nos rencontres quotidiennes, issues de milieux plus aisés.
En revanche, ce qui nous a d’autant plus frappé est l’atmosphère tendue et peu chaleureuse qui règne entre les bénéficiaires de ces repas.
Les responsables de la cantine ne nous ont pas caché que des bagarres se déclenchent rapidement et fréquemment.
Le directeur nous a partagé : « je pense que la peur et l’incertitude de leur avenir est l’unique cause de ces petites confrontations. »
Ce service a permis à tous les patrouillards de se rendre compte de l’existence de deux mondes et de découvrir la vie difficile de certaines personnes autour de nous.
Il nous a fait grandir et nous le renouvellerons sans aucune hésitation et avec un grand plaisir.
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