La fin de l’année approchait pour la IIIe Chambéry, et comme chaque fin d’année, tradition oblige, la maîtrise accompagnée des chefs de cordée attrapent cordes et piolets. Objectif : gravir un sommet lors d’une activité en altitude sur deux jours, en dehors du cadre scout, puisque nous ne ferons pas de scoutisme cette fois-ci, mais de la montagne !

Un sommet, oui mais lequel ? On posa la question maintes et maintes fois, pour finalement se mettre d’accord : cette année, on ne se contentera pas seulement d’une simple ascension, puisque les chefs se sont investis d’une humble, bien que sainte mission ! Laquelle consistera à grimper l’Aiguille de la Grande Sassière pour y planter, au dessus de la Vierge, un paratonnerre. Cette Vierge avait été installée là-haut en 2017 par les membres de la cordée Pierre et Charles, en remplacement de la Vierge qui avait été montée par les scouts de Chambéry et Annecy en 2010.
La statue de la madone, du haut de son promontoire, ayant subi de nombreuses fois l’attaque de la foudre, on décida que la protéger serait un but louable à notre ascension.

Nous voilà donc prêt à partir, l’après-midi du 26 août. Bien qu’en effectif réduit de par les empêchements de quelques uns, nous sommes motivés et après deux bonnes heures de route, arrivons au pied du mont. Le soleil étant déjà bas à notre arrivée, nous plantons la tente au pied de la montagne, juste à côté des chasseurs alpins qui étaient eux aussi de sortie. Après avoir convenu d’une horaire de messe avec l’aumônier militaire, bien mangé et bien rit, nous nous couchâmes de bonne heure : une longue journée nous attendait !

Le lendemain matin, après un lever très matinal ainsi qu’une messe qui le fût tout autant, nous partîmes à l’aurore et commençâmes notre ascension. Nous n’eûmes pas besoin des crampons ni des piolets, la neige et le verglas ayant décidé de fuir devant nous. Après quatre heures de marche, la Vierge nous accueille au sommet, accompagnée d’une vue époustouflante.

C’est ainsi que nous commençons notre ouvrage, armés d’une perceuse ainsi que de grosses pierres tenants lieu de marteau, nous forons la roche et plantons les deux tiges en métal, reliées entre elles par un gros câble en cuivre. La première, assez grande pour prendre la foudre à la place de la Vierge. La seconde, profondément enfoncée dans le sol afin de transmettre le courant à celui-ci.

Une fois l’ouvrage terminé, les photos prises et le casse-croûte avalé, il est temps d’entreprendre la descente durant laquelle nous ferons un petit détour par le glacier, histoire de s’amuser un peu. Nous arriverons en bas en milieu d’après-midi, le temps pour nous de rentrer au bercail, de beaux souvenirs plein la tête !

Rémi,
CP du Cerf, 3ème Chambéry