Le week-end commença samedi 5 janvier au matin, et c’est sur un sol glacé que nos jambes ont avalés les premiers mètres de dénivelés enneigés de 2019 ; cinq cent mètres de dénivelés avalés en 40 minutes, sac au dos. Le paysage qui s’offrait à nous était magnifique : après un horizon plus que réduit durant la montée, le panorama se révèle enfin, nous sommes juste sous le mont Granier, sur un magnifique plateau, d’où nous rejoignons une cabane. Le feu étant interdit, nous cuisinons notre déjeuner sur un poêle, quel luxe !
Une fois rassasiés, nous laissons nos sacs à la cabane pour explorer le plateau. On se croirait presque sur un paysage du seigneur des anneaux ou autre grande production. Le plateau est peuplé de nombreux chamois, et nous rejoignons le pied d’une falaise pour les observer et tenter de voir où ils sont installés. Pacome, un des chef de cordée réussit à voir un chamois en train de dormir dans son abris. Après quelques glissades dans la neige, nous sommes arrivés au bout du plateau et nous regagnons la cabane. Le jour tombe vite ! Nous nous réchauffons et nous rassemblons pour parler des différents projets de l’année : les défis des patrouilles, le camp d’hiver en troupe, ainsi que le camp d’été. Et c’est pile à l’heure de déguster la croziflette, une spécialité savoyarde bien connue de la troupe, que le père David, notre conseiller religieux nous rejoint. Après avoir chanté et prié les complies, nous nous couchons aux aurores, la messe de l’épiphanie est planifiée pour 7h30 demain matin. C’est dans une atmosphère digne d’une étable de Bethléem que le père David officie. La simplicité de cette cabane de montagne offre un caractère particulier à cette messe. C’est à la lueur des bougies que nous commençons cette journée de la meilleure des manières. Nous nous restaurons ensuite autour de la fameuse galette des rois, puis nous écoutons le père David nous parler du rôle du chef. Les oreilles de la HP pleines de bons conseils, il est déjà l’heure de faire les sacs et de redescendre dans la vallée pour rentrer chez nous. L’avis est unanime : il n’y avait pas meilleure manière que de démarrer la reprise !